APPORTER LA MODERNITÉ ET LA CRÉATIVITÉ DANS LA PÂTISSERIE

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Mon histoire avec la pâtisserie remonte à l’enfance, précisément entre 7 et 8 ans, l’âge où j’ai appris à bricoler mes premières créations. Je reproduisais des gâteaux d’anniversaire avec ce que j’avais sous la main. Ce fut vers l’âge de 12 ans, que j’ai commencé à m’intéresser aux recettes de pâtisserie dans le livre que j’avais reçu d’une tante. Aujourd’hui, Je pratique toujours cette activité. C’est elle qui écrit mon histoire, c’est ma passion.

Mon business de pâtisserie existe depuis pratiquement 2 ans. Bien avant de me lancer j’occupais un poste dans une entreprise de la place, mais je cherchais aussi à investir. Après réflexions, je me suis dit: “ Et si je me lançais dans ce que j’aime faire ? ‘’.Je voulais rendre monnayable ma passion. J’ai donc commencé à confectionner des pâtisseries pour des amis, et ma clientèle s’est agrandie avec le temps.

Je suis de celles qui pensent que : Plus on est bien formées, plus on va loin. C’est pourquoi très spontanément, je me suis inscrite au Programme African Women of The Future (AWF) de la Fondation SEPHIS et de son partenaire Invest for Jobs de la Coopération Allemande et de la GIZ. J’avais besoin d’une formation de qualité qui m’aiderait à peaufiner mon projet de pâtisserie, et à y insérer l’innovation que j’avais. Il faut dire que j’ai commencé en tant qu’autodidacte. J’avais la passion mais cela ne suffisait pas car j’ai commis des erreurs que j’aurais pu éviter. Le programme AWF m’a permis de rendre mon projet encore plus professionnel.

Cela m’a aussi permis d’avoir une idée claire de ce que je voulais faire et des objectifs que je voulais atteindre. Les cours sur les stratégies marketing, la publicité autour de son produit m’ont aidé énormément à placer ma marque personnelle. Ce fut une expérience qui m’a beaucoup apporté, humainement et professionnellement.

Aujourd’hui, je continue de travailler sur l’innovation de mon produit. En effet, l’un des pans de mon projet est de mettre sur le marché des gâteaux destinés aux personnes qui ne peuvent pas consommer le sucre industriel, comme les diabétiques par exemple. Il y a quelques années, j’ai été diagnostiquée comme une personne prédisposée à avoir le diabète. Je devais donc arrêter la pâtisserie car cela aurait joué sur ma santé. Je l’ai bien compris, mais cela a fait germer en moi une idée. Je devais trouver une solution qui me protégerait en même temps et rouvrirait la pâtisserie à toutes ces personnes souffrantes. Je devais  leur donner le plaisir de la pâtisserie. Cette innovation, je l’ai eu en étant très attentive à mon entourage, au retour des clients, de la famille, en observant les concurrents et en me posant les bonnes questions. Cela m’a permis de voir les limites et les points négatifs du projet , et de trouver des solutions.

Pour terminer je dirai à chacune de nous : formons nous. Il faut se former sur les bases de son projet, histoire de maintenir la qualité du service, du produit et la relation client. La passion seule ne suffit pas ! Formons nous, continuons à courir vers la perfection et cherchons à maîtriser toutes les subtilités de notre art.

 

CHRISTINA N’DA


SINZED YAO ou la Veine des affaires fructueuses

Je suis SINZED YAO, je vis à SAN-PEDRO et je...